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- Quelles sont les conséquences du changement d’heure pour bébé ?
- Quels sont les impacts pour un bébé de moins de 6 mois et pour un de plus de 6 mois ?
- Comment aider bébé à s’adapter, en amont et après le passage à l’heure d’hiver ?
- Existe-t-il une différence entre l’adaptation à l’heure d’hiver et celle d’été ?
- Quels signes montrent que bébé a du mal à s’adapter au changement d’heure ?
Quelles sont les conséquences du changement d’heure pour bébé ?
En tant que professionnelle du sommeil depuis un certain nombre d’années, mais aussi en tant que maman de 4 enfants, je constate que cela dépend de l’enfant, de son âge et de l’habitude qui a été mise en place par les parents depuis sa naissance. On observe généralement une différence entre les bébés de 0 à 6 mois et les bébés qui ont plus de 6 mois.
Cela vient du fait que le rythme circadien (c’est-à-dire le cycle biologique jour/nuit sur 24 heures) met quelques mois à se stabiliser après la naissance. Ainsi, les bébés de 0 à 2-3 mois sont sur un rythme ultradien (moins de 20 heures). Ils vont alterner les phases d’éveil, phases d’alimentation, et les phases de repos, avec des temps d’éveil relativement courts. Ils ne savent pas encore faire la distinction entre le jour et la nuit.
On considère que le cycle circadien est acquis à partir de 6 mois. L’horloge interne régule alors les phases d’éveil et de repos. Ainsi, le changement d’horaire peut avoir plus d’impact à partir de cet âge-là. L’enfant devient de plus en plus conscient de son environnement et des différents rituels qui composent sa journée.

Les bébés ont des horloges biologiques souvent assez sensibles et régulières. Le changement d’heure, notamment le passage à l’heure d’hiver, peut perturber leur cycle de repos. Il est fréquent de retrouver des difficultés de sommeil après cet âge, car le bébé peut se réveiller plus tôt que d’habitude. Par conséquent, on peut observer des signes de fatigue plus tôt dans la journée. Par exemple, pour un enfant qui se couche vers 19h/19h30, les signes de fatigue pourraient apparaître vers 18h/18h30.
Cela varie selon les enfants. Certains ne sont pas du tout affectés par ce décalage d’horaire et ne montrent pas de changement dans leur comportement, tandis que d’autres sont plus sensibles et peuvent en être affectés jusqu’à un certain âge. Chaque enfant réagit différemment au décalage.
Il est bon de savoir que ces effets liés au changement d’horaire, qu'il s'agisse de l'été ou de l’hiver, sont généralement temporaires et ne durent pas plus d’une semaine, parfois 15 jours maximum. Si cela persiste, il faut se poser des questions sur le rythme : les siestes sont-elles faites au bon moment ? Les temps d’éveil sont-ils trop longs, entraînant une surcroît de fatigue en fin de période et donc un excès de cortisone, rendant l’endormissement plus difficile ?
Quels sont les impacts pour un bébé de moins de 6 mois et pour un de plus de 6 mois ?
On dit souvent que les grands changements surviennent à partir de 6 mois en raison d’une restructuration du sommeil.
Avant cet âge, le bébé a un schéma de repos simple avec trois phases : endormissement, sommeil agité, et sommeil calme. Mais à partir de 6 mois, une nouvelle phase apparaît : le sommeil lent profond. Les cycles s'allongent aussi, passant de 30-45 min à 70 min. Cela est aussi impacté par le changement d’horaire en hiver.
L’impact que je remarque souvent avec les parents que j’accompagne ce sont les siestes qui sont décalées la journée pour un bébé de plus de 6 mois. En commençant par le matin, ça peut être un réveil plus matinal ou plus tardif car on a du mal à réveiller l’enfant, parce qu’il a eu du mal à s’endormir ou qu’il s’est endormi plus tôt que d’habitude la veille. Cela va impacter le reste de la journée en cascade. S’il s’est levé plus tôt, forcément, il va présenter des signes de fatigue assez tôt dans la journée donc la sieste du matin qui devait arriver à 9h par exemple, va arriver vers 8h/8h15.
Le fait d’avoir un réveil trop matinal peut aussi jouer sur le comportement et l’humeur de l’enfant parce qu’un bébé trop fatigué va davantage crier ou avoir du mal à s’endormir quand on va lui proposer la sieste.
Si c’est le moment des phases d’alimentation, ça peut aussi avoir un impact, car un enfant trop fatigué va avoir plus de difficultés à s’alimenter, que ce soit au biberon ou même s’il a commencé la diversification.
Comment aider bébé à s’adapter, en amont et après le passage à l’heure d’hiver ?
En amont :
Ce que je conseille de faire c’est d’avancer légèrement la routine, de 10 min un peu tous les soirs, en commençant une semaine avant le changement d’heure, pour commencer à préparer bébé. Par routine, j’entends l’heure du goûter, l’heure du repas du midi, l’heure du lever le matin et l’heure du coucher. C’est toute une journée qu’il va falloir avancer, on ne va pas se focaliser que sur l’heure du coucher. De même, cela concernera toutes les différentes étapes de la journée, que ce soit les activités, les repas, les rituels, le bain, etc….
Comme il y a moins d’impact avant 6 mois, c'est moins significatif, mais ça l’est beaucoup à partir de 6 mois !
Je conseille vivement aux parents d’un enfant de plus de 6 mois d’essayer de mettre en place ce nouveau rythme et de l’anticiper une semaine avant pour pouvoir s'ajuster graduellement, que ce soit les heures de coucher, de lever, de repas et de rituel, surtout à partir du moment où vous récupérez votre enfant le soir.
Si vous commencez 10 jours avant, vous pouvez commencer à avancer de 5 minutes toutes ces activités. Si vous commencez entre 3 et 5 jours avant l’heure du changement, avancez de 15/20 minutes.
Après le changement d’heure :
Maintenez le plus possible vos routines et vos rituels de manière stable. Tout ce que vous faisiez avant, il faut refaire les mêmes gestes, dans le même ordre, avec les mêmes personnes. Evitez de faire des modifications au moment des changements d’heure.
On rappelle que la routine et les rituels sont vraiment ce qui va permettre à l’enfant de se sécuriser, de se rassurer et c’est ça qui va lui permettre de lâcher prise et de se situer à un moment donné dans la journée.
Et essayez d’exposer le plus possible l’enfant à la lumière du jour. Cela peut aider à réajuster l’horloge biologique du bébé. N’hésitez pas à aller faire des balades le matin ou pendant les moments d’éveil pour que l’enfant puisse plus facilement synchroniser son horloge interne et aussi favoriser la production de sérotonine, précurseur de la mélatonine, hormone du sommeil.
Existe-t-il une différence entre l’adaptation à l’heure d’hiver et celle d’été ?
D’après les retours que les parents me font, le passage à l’heure d’été est plus difficile que celui à l’heure d’hiver. Pour beaucoup d’enfants, le noir est primordial pour s’endormir et recréer les conditions optimales propices au sommeil. Or, avec les jours qui rallongent, la lumière est encore présente à 21h et peut passer à travers les volets, les rideaux, etc… ainsi l’environnement n’est pas complètement obscur, ce qui peut perturber certains enfants. Encore une fois cela dépend de chaque enfant, il y en a qui s’endorment avec de la lumière et d’autres non.
De plus, il faut coucher les bébés plus tôt que ce à quoi leur corps est habitué.
En bref, le passage à l’heure d’hiver entraîne souvent des réveils plus matinaux, tandis que le passage à l’heure d’été complique généralement le coucher du soir.
Petit conseil pour les familles : il faut vraiment maintenir la routine avec une répétition identique de toutes les actions et gestes que les parents faisaient avant. Par contre s’il n’y a jamais eu de routine mise en place, c’est le bon moment pour pouvoir en intégrer une. Et vous l’aurez compris, ce n’est pas du tout le moment pour supprimer des étapes ou faire de gros changements.
Quels signes montrent que bébé a du mal à s’adapter au changement d’heure ?
Le changement d’heure peut provoquer beaucoup de stress chez les parents qui ne sont pas informés que celui-ci peut avoir un impact sur le sommeil de leur enfant et évidemment sur leur propre sommeil. Si bébé se réveille plus tôt, eux aussi et la journée va être plus difficile à affronter pour tout le monde.
Il peut y avoir des réveils nocturnes : le fait de manquer de sommeil en journée peut impacter de près ou de loin la nuit, et engendrer des réveils nocturnes qu’il n’y avait pas avant.
Prenons l’exemple d’un bébé, entre 6 et 12 mois, qui faisait 3 siestes la journée, avec une sieste le matin, une en début d’après-midi et une en fin de journée. En avançant l’heure du coucher, la sieste de fin de journée va se retrouver trop proche de la sieste de début d’après-midi et quand on va essayer de coucher le soir, il risque d’y avoir un « faux départ » avec un réveil 1h ou 2h après l’heure du coucher. L’enfant vient récupérer le quota de sommeil qu’il n’a pas eu en journée et il peut y avoir des réveils par la suite en première ou deuxième partie de nuit.
La difficulté qu’on peut également rencontrer, c’est la luminosité, comme évoqué précédemment. On oublie souvent que les enfants sont très sensibles à la lumière du jour. Cela joue par exemple sur leur niveau de mélatonine : l’hormone du sommeil est produite avec l’apparition de l’obscurité, c’est-à-dire la nuit exclusivement, mais la lumière du jour entraîne la fabrication de la sérotonine, précurseur de la mélatonine. Lors du passage à l’heure d’hiver, étant donné que les jours raccourcissent, le corps va être moins exposé à la lumière du jour et ainsi, la mélatonine sera produite à retardement ou en trop petite quantité, ce qui peut avoir un impact sur l’endormissement du soir.