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- Pourriez-vous présenter votre famille ?
- Depuis combien d'années êtes-vous ensemble ?
- À quel moment le désir d'enfant est-il apparu ?
- Avez-vous déjà remis en question ce projet à cause de la peur du jugement d'autrui ?
- Comment s'est déroulée la grossesse ?
- Quels souvenirs gardez-vous de la naissance d'Austin et de vos premiers jours à trois ?
- Avez-vous rapidement trouvé vos marques en tant que mamans ?
- Qu'est-ce que la maternité vous a apporté ?
- Avez-vous reçu des éducations plutôt similaires ou éloignées, toutes les deux ?
- Avez-vous la même vision de l'éducation pour Austin ?
- Quelles sont les valeurs que vous souhaitez tout particulièrement transmettre à votre fils ?
- Pour finir, que représente la famille pour vous ?
Pourriez-vous présenter votre famille ?
Je suis Céline, et avec Alex nous formons un couple de bretonnes venues de la région parisienne. Nous vivons en Bretagne depuis quelques années. Nous avons accueilli notre petit garçon Austin il y a maintenant un an !
Depuis combien d’années êtes-vous ensemble ?
Nous sommes ensemble depuis le 4 juillet 2015, donc ça fait bientôt 8 ans qu’on est en couple. Ça fera aussi tout pile 3 ans de mariage car nous nous sommes mariées le 4 juillet 2020.
A quel moment le désir d’enfant est-il apparu ?
Quand nous nous sommes mises ensemble, nous avons parlé assez vite d’avoir un enfant. Peut-être est-ce aussi parce que nous sommes des femmes et qu’on est quelque part conditionnées à penser à la maternité, mais c’est vraiment qu’on en a parlé assez rapidement. Nous parlions déjà d’avoir un enfant ensemble, de son éducation. Nous savions aussi qu’avoir un enfant pouvait prendre plusieurs années même si ce n’était pas encore le bon moment dans nos vies. Nous voulions voyager, profiter ensemble et avoir par la suite une maison pour accueillir notre enfant. Austin est donc arrivé au bout de 7 ans de relation, ce qui nous a permis de former un couple solide et ancré en amont. Nous devions aussi nous marier pour donner les mêmes droits à l’une et à l’autre vis-à-vis de notre enfant.
Avez-vous déjà remis ce projet en question à cause de la peur du jugement d’autrui ?
Nous n’avons jamais remis ce projet en cause à cause de la peur du jugement non. Par contre, peut-être que nous aurions eu un enfant avant si nous avions été un couple hétéro parce que nous devions passer par un parcours PMA. Nous le savions à l’avance, à la différence de certains couples hétéro qui essaient avant de devoir se tourner vers un parcours PMA, ce qui augmente le temps avant d’accueillir un enfant. Mais même en le sachant dès le départ, ça nous freinait. D’une part financière, mais également à cause de la peur de l’inconnu, il a fallu se renseigner sur la PMA, sur les cliniques étrangères, …
Comment s’est déroulée la grossesse ?
La grossesse s’est très bien passée ! Nous avions très peur car nous n’avions pas le désir de grossesse, ni l’une ni l’autre. Nous savions que nous voulions un enfant, que nous allions l’aimer de tout notre cœur, mais nous n’avions pas forcément envie d’être enceinte. C’était sûrement lié à la peur de l’inconnu. Mais finalement, la grossesse s’est très bien passée d’un point de vue physique et psychologique. Quand je suis tombée enceinte, nous étions euphoriques. Mais quand nous avons eu les résultats de la prise de sang qui confirmait la grossesse, j’ai eu un gros moment de panique. Je suis de nature anxieuse et les questions étaient nombreuses : comment mon corps va changer ? Est-ce que je vais être une bonne mère ? Toutes ces questions sont plutôt taboues, mais de nombreuses mamans vivent ces angoisses. Dès que nous avons entendu son cœur à la première écho, ces angoisses sont parties. Tout s’est très bien passé par la suite, Alex a vraiment été aux petits soins et c’est grâce à elle que j’ai pu vivre cette grossesse comme ça. J’ai été arrêtée très tôt du fait de la pression que je subissais au travail, ma tension était trop haute. C’est la seule fois de ma vie où je me suis arrêtée. J’ai beaucoup culpabilisé, mais si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. C’est peut-être la seule grossesse que je vivrai dans ma vie alors pour une fois j’ai écouté le corps médical et j’ai pris soin de moi. Nous avons pu profiter pour échanger, nous informer sur la grossesse, nous avons aussi fait des cours d’haptonomie pour qu’Alex puisse communiquer avec notre fils. Il lui répondait, c’était impressionnant. C’est super pour créer un lien entre le co-parent et le bébé in utero !
Quels souvenirs gardez-vous de la naissance d’Austin et de vos premiers jours à trois ?
J’appréhendais également l’accouchement, j’étais très angoissée. Je ne me suis pas du tout documentée, ni sur l’accouchement ni sur l’allaitement. Mais une fois de plus ça s’est très bien passé. Alex a été au top, elle m’a vraiment épaulée au mieux et elle a été un pilier pour moi. Elle a pu couper le cordon et prodiguer les premiers soins à Austin. Nous avons fait du peau à peau, 2h chacune, dans la salle de naissance. C’était un moment inoubliable. Les premiers jours étaient aussi magiques, nous étions dans notre cocon. Alex est restée à la maternité avec nous, elle a dormi dans la chambre jusqu’à notre sortie. C’était nécessaire car l’après grossesse a été très compliqué pour moi. Elle s’occupait d’Austin, elle le changeait et moi j’allaitais. La première semaine a été très éprouvante. Nous étions euphoriques donc nous n’arrivions pas bien à dormir, mais nous devions en même temps nous occuper d’un nouveau-né, c’était intense.
Avez-vous rapidement trouvé vos marques en tant que mamans ?
Oui très rapidement nous avons trouvé nos marques en tant que mamans, en tant que famille. Aujourd’hui, un an après, nous sommes vraiment une équipe incroyable. Souvent on parle de la fragilité du couple après la naissance d’un enfant, de notre côté ça nous a vraiment renforcé et notre amour est encore plus fort.
Qu’est-ce que la maternité vous a apporté ?
C’est une question compliquée. Elle nous a tout apporté, du moins tout d’une manière décuplée. L’amour, la fatigue, la peur. Alex relativise plus, mais de mon côté je culpabilisais beaucoup lors de sa première chute, son premier bobo. Je me sentais fautive alors qu’on ne peut pas être maître de tout.
Avez-vous reçu des éducations plutôt similaires ou éloignées, toutes les deux ?
Nous avons eu des éducations plutôt éloignées, mais je pense qu’il y avait du bon et du moins bon des deux côtés et aujourd’hui ça nous aide à trouver une stabilité dans l’éducation qu’on veut donner. Je pense qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise éducation, il y a juste des parents qui apprennent. C’est une richesse d’avoir eu des éducations si différentes. Elles nous permettent vraiment de donner l’éducation qu’on juge adaptée pour Austin.
Avez-vous la même vision de l’éducation pour Austin ?
Nous avons totalement la même vision de l’éducation. Nous nous ressemblons énormément et nous avons les mêmes attentes, les mêmes envies et nous essayons d’avoir une éducation bienveillante. Nous communiquons beaucoup sur nos émotions, c’est pour nous primordial de laisser à Austin la possibilité de s’exprimer. Nous essayons de l’accompagner au mieux pour qu’il ne se sente pas frustré de ne pas pouvoir dire ce qu’il ressent. Je pense que nos visions communes de l’éducation participent grandement à ce que tout se passe si bien.
Quelles sont les valeurs que vous souhaitez tout particulièrement transmettre à votre fils ?
L’amour, le partage, la bienveillance, la communication et le fait de prendre soin des autres et de la nature. Sans tout ça, on n’est rien et c’est ce qui compte le plus à nos yeux.
Pour finir, que représente la famille pour vous ?
La famille représente tout pour nous. Cette famille qu’on construit, c’est notre noyau.
