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- Pouvez-vous vous présenter ?
- Combien de grossesses avez-vous vécu ?
- Avez-vous douté de votre capacité à mener une grossesse à terme ?
- Dans quel état d’esprit étiez-vous durant le début de votre grossesse pour votre premier fils ?
- Comment avez-vous surmonté ces peurs ?
- A quel moment avez-vous réussi à croire à cette grossesse et dans quel état d’esprit étiez-vous ?
- Vous avez eu 3 autres enfants par la suite, avez-vous eu des difficultés pour les avoir ?
- Qu’avez-vous fait pour essayer d’apaiser vos angoisses lors de ces nouvelles grossesses ?
- Quel message souhaiteriez-vous faire passer à une femme vivant une nouvelle grossesse après une fausse couche ?
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Marion, j’ai 39 ans dans quelques jours. J’ai été secrétaire médicale pendant 17 ans et je suis aujourd’hui maman au foyer pour m’occuper de mes 4 enfants.
Je gère également mon compte Instagram MarionButtercup, depuis plus de 10 ans, avec toujours la même passion pour la photo, le maquillage et tout ce qui touche à la féminité et à la famille.
Combien de grossesses avez-vous vécu ?
J’ai vécu 9 grossesses en tout, dont 5 fausses couches : 4 avant mon premier enfant né et bien vivant, puis une autre après ce premier.
Vous avez donc vécu plusieurs fausses couches avant de mener une première grossesse à terme. A quel stade de développement ont-elles eu lieu ?
Les deux premières ont eu lieu au tout début de la grossesse, vers 5 sa.
La troisième, l’une des plus douloureuses par beaucoup d’aspects différents, s’est faite à 8 sa…
La quatrième, et première avec mon mari, s’est faite à 7 sa, après avoir vu le cœur battre, mais « pas aussi rapidement qu’attendu » selon les médecins.
La cinquième, même si j’avais eu la chance d’avoir déjà donné la vie, a été la plus difficile de toutes. Elle a eu lieu à 10 sa.
Avez-vous douté de votre capacité à mener une grossesse à terme ?
Oh oui, j’en ai tellement douté qu’avec mon mari, après ma quatrième fausse couche et première à ses côtés, nous avions envisagé d’adopter, pour que je ne souffre plus de perdre tous mes bébés, parce que ça me rendait trop triste. Nous étions tellement impuissants face à ces échecs… J’avais envie d’être maman depuis mes 9 ans, et venant d’une famille nombreuse, je n’envisageais pas une seconde une vie sans enfant, et pourtant j’ai failli m’y résigner.
Dans quel état d’esprit étiez-vous durant le début de votre grossesse pour votre premier fils ?
C’était donc ma cinquième grossesse, la cinquième fois qu’un test de grossesse positif venait m’honorer. J’ai fait ce test, en présence de mon mari, après 6 jours de retard de mes règles, et nous avons pleuré de tristesse en voyant ce « + ». Nous nous sommes pris dans les bras en se disant « allez, on verra bien ». Je n’y croyais personnellement absolument pas, nos conditions de vie étaient au plus bas : logés chez un ami dans une maisonnette de campagne vétuste, sans emploi, sans rien du tout… mais il faut croire que d’une manière ou d’une autre, les planètes s’étaient alignées ! Oui, j’ai craint cette énième fausse couche, je me rendais à chaque rendez-vous de gynéco sans y croire honnêtement.
Comment avez-vous surmonté ces peurs ?
Je n’ai jamais surmonté mes angoisses. Grossesse après grossesse, les mêmes peurs m’habitaient, je n’ai jamais su m’en défaire. J’aurais préféré vous dire que j’ai trouvé la solution, mais le traumatisme de toutes ces fausses couches m’a laissé de grosses séquelles. Je n’ai jamais su vivre une grossesse sereine malheureusement.
A quel moment avez-vous réussi à croire à cette grossesse et dans quel état d’esprit étiez-vous ?
Bien sûr, un petit diable sur mon épaule venait me rappeler de temps en temps que ce bonheur pourrait bien s’arrêter du jour au lendemain, mais les coups du bébé me rassuraient davantage !
Vous avez eu 3 autres enfants par la suite, avez-vous eu des difficultés pour les avoir ?
Non, aucune, j’ai la chance (ou pas selon le point de vue) de tomber enceinte très rapidement à chaque fois. Les essais étaient vite concluants chez moi. Après avoir réussi à enfanter une fois, je croyais mon corps guéri de cette malédiction dont j’imaginais être victime toutes ces années auparavant, c’est pourquoi j’ai si mal vécu la dernière fausse couche, entre autres. Je me suis réellement sentie trahie par mon propre corps. Je lui en ai terriblement voulu.
Mais la vie a mis sur mon chemin un gynéco formidable avec qui j’ai pu identifier la cause de ces fausses couches et me faire traiter lors des trois grossesses qui ont suivi, merci la vie !
Qu’avez-vous fait pour essayer d’apaiser vos angoisses lors de ces nouvelles grossesses ?
Avec mon mari, nous parlons énormément. Et il n’avait de cesse de me dire : « De toute façon, on n’y peut rien. Si tu dois avoir ce bébé tu l’auras, sinon c’est que la vie en avait décidé autrement, et on recommencera autant de fois qu’il le faudra, mais on les aura nos (2, puis 3, puis 4) enfants ! » et j’essayais de me dire qu’il avait raison.
Pour ma dernière grossesse, en automne 2021, j’avais enfin acquis une certaine sagesse, qui me permettait de parler à mon bébé, dans ma tête, la main sur le bas ventre, dans les moments les plus compliqués. Cela m’a énormément apaisée, mais il aura fallu neuf grossesses pour cela.
Quel message souhaiteriez-vous faire passer à une femme vivant une nouvelle grossesse après une fausse couche ?
J’aimerais lui dire : ton corps sait que tu peux créer la vie. Fais lui confiance et fais toi confiance !
La fausse couche est une dure épreuve, mais elle se surmonte (surtout si elle est unique), ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.
Parle à ton bébé, aussi minuscule qu’il soit, il t’entend, il porte avec lui le message de cette petite étoile qui brillera pour toujours au-dessus de toi.
Ne reste pas sur ton échec, reste positive, tu vas y arriver, vous allez y arriver cette fois !