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- Par où commencer ?
- Confinement et suivi de grossesse
- Le coronavirus pendant la grossesse
- L’accouchement pendant l’épidémie de coronavirus
Par où commencer ?
Commençons d’abord par le plus important : ne cédez pas à la panique, restez sereine, faites confiance à vous et votre corps et profitez de cette merveilleuse période qu’est la grossesse en vous rappelant à quel point votre corps est extraordinaire de réussir à fabriquer un être humain !
Sachez que nous avons encore très peu de recul sur cette épidémie, il est donc difficile de tirer des conclusions qui soient sûres. Toutefois, il semblerait que la femme enceinte, de par les changements immunologiques et physiologiques qu’elle subit, soit une cible un peu plus à risque face à ce virus (tout comme face à la plupart des virus d’ailleurs).
Cependant, une étude menée par des chercheurs du Royaume-Uni, des Etats-Unis et de Suède auprès d'une population de 1,7 million de femmes révèle que les symptômes des femmes enceintes diffèrent peu de ceux des femmes non enceintes, donc c’est plutôt une bonne nouvelle !
D’autres études indiquent que ce type d’infections pourrait augmenter le risque d’accouchement prématuré, de fausse couche et de décès du fœtus. A savoir que des fièvres élevées lors du 1er trimestre peuvent parfois avoir des conséquences de malformations du fœtus.
Par conséquent, dans cette situation épidémiologique unique, la prévention est de mise, et quelques règles ont été instaurées pour protéger les futures mamans, en particulier celles qui sont dans leur troisième trimestre de grossesse.
Confinement et suivi de grossesse
Le suivi de grossesse est bien sûr maintenu, et les trois échographies obligatoires seront pratiquées pour toutes les femmes enceintes. Pendant le reconfinement, tout comme lors du 1er confinement, il faudra vous munir de l’attestation de déplacement (imprimée ou téléchargée sur votre téléphone) pour vous rendre à vos rendez-vous médicaux.
Vous constaterez probablement que gynécologues et hôpitaux ont mis en place de nouvelles mesures pour limiter les contacts et d’éventuelles contaminations : espacement des rendez-vous, désinfection de la salle d’attente, et bien sûr adoption des gestes barrières. Vous devrez généralement porter un masque à tous les rendez-vous.
Par ailleurs, si lors du 1er confinement, certaines maternités annulaient des rendez-vous jugés non urgents, comme la consultation pour l’anesthésie, cela n’est plus vraiment le cas lors de ce 2e confinement. Tout dépend de votre maternité, soit elle maintient la consultation physique comme auparavant, soit elle peut vous proposer une vidéoconsultation, quand l’examen clinique n’est pas indispensable.
Dans la même logique, les cours de préparation à l’accouchement qui avaient été pour la plupart annulés par principe de précaution lors du confinement du printemps 2020 ont cette fois-ci la possibilité d’avoir lieu mais uniquement en individuel. En revanche, les cours collectifs que ce soit en maternité ou avec une sage-femme libérale ne sont pas possibles. Si vous souhaitez faire votre préparation à l’accouchement, il faudra donc vous renseigner auprès de votre maternité pour savoir si des cours individuels existent ou sinon vous orienter vers un ou une sage-femme libérale proposant des cours en solo. Certains sages-femmes, comme c’est le cas de Fabien, notre sage-femme partenaire, commence à mettre en place des supports en ligne pour vous accompagner, même en dehors des séances (podcasts, supports visuels, etc.).
En bref, sachez que tous vos rendez-vous médicaux sont autorisés pendant ce reconfinement, même ceux jugés moins « indispensables ». Vous pouvez donc prévoir une séance chez l’ostéopathe ou l’acupuncteur ou autre si besoin.
Petit aparté sur vos éventuelles sorties pendant le confinement : respectez les gestes barrières et lavez-vous les mains régulièrement, et autant que possible avec du savon et de l’eau. Les gels hydroalcooliques, bien pratiques pour désinfecter, sont à utiliser avec parcimonie chez la femme enceinte et quand aucune autre solution n’est possible, car ils contiennent notamment de l’alcool qui n’est pas idéal pour la peau des futures mamans.
Le coronavirus pendant la grossesse
Première chose, n’oubliez pas que pendant l’automne/hiver (et même toute l’année), il existe plein d’autres virus que vous pouvez attraper et qui ne sont pas forcément le coronavirus : rhume, grippe, gastroentérite, etc. Essayez donc de ne pas céder à la panique en cas de mal de gorge ou autre. Nos organismes sont plus fatigués et plus fragiles pendant cette saison. Pensez donc déjà à bien dormir, à pratiquer une activité physique adaptée (marche, yoga prénatal…), à prendre de grandes respirations plusieurs fois par jour pour bien oxygéner votre corps, à aérer votre espace de vie, à faire de la méditation éventuellement et à apporter à votre corps les apports en eau et en aliments dont il a besoin. N’hésitez pas éventuellement à demander à votre médecin des vitamines pour booster votre système immunitaire.
Si vous êtes enceinte et que vous pensez avoir attrapé la Covid-19, deux cas de figure se présentent. Si vous êtes au 1er ou 2ème trimestre de grossesse, et que vous ne présentez pas de symptômes graves, vous pouvez rester à la maison, vous reposer pour bien vous soigner, appliquer les geste barrière en cas de contacts avec l’extérieur, et surveiller l’évolution de vos symptômes. Consultez votre médecin si vous en ressentez le besoin.
Si vous êtes au troisième trimestre, vous faites partie des patientes plus à risque. Si vous avez de la fièvre et/ou présentez d’autres symptômes caractéristiques de la Covid-19, contactez votre maternité ou votre médecin pour savoir si vous devez vous faire tester. Vous ne serez hospitalisée que si vous présentez des signes de gravité. En cas de complications, d’accouchement imminent ou si vous présentez d’autres pathologies, le déclenchement pourra être envisagé, mais dans la plupart des cas, la future maman sera placée à l’isolement et étroitement surveillée.
Le 3e trimestre est plus à risque car une insuffisance respiratoire de la future maman pourrait mettre le bébé en difficulté, c’est pour cela que la surveillance est intensifiée.
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L’accouchement pendant l’épidémie de coronavirus
Là aussi, les règles changent pour s’adapter à cette situation exceptionnelle et minimiser les risques pour tous.
En cas de symptômes de l’accompagnant, il sera testé dès l’arrivée à la maternité. Etant donné que les résultats aux tests sont désormais très rapides (de quelques minutes à quelques heures), celui-ci pourra revenir pour vous accompagner en salle de naissance si son test est négatif. En cas de test positif, c’est à la maternité de décider du protocole à mettre en place et elle peut ne pas admettre d’accompagnant dans la salle d’accouchement.
En cas de symptômes de votre part, et si vous êtes positive au test, tout un protocole spécifique sera à mettre en place, c’est à voir avec votre maternité.
Si aucun des deux futurs parents n’a de symptômes, les consignes d’accompagnement se sont assouplies par rapport au printemps. Votre conjoint pourra normalement vous accompagner et assister à la naissance si votre maternité l’autorise (ce qui n’est pas le cas de toutes).
Pour éviter toute contamination et toute saturation des services, les maternités ont actuellement tendance à renvoyer la femme enceinte chez elle tant qu’elle est en pré-travail. Elle ne l’installe en salle de naissance que lorsque la phase active du travail a commencé.
A savoir aussi que les anesthésistes réanimateurs, qui s’occupent de placer la péridurale, étant plus fortement sollicités dans les services de réanimation Covid, certaines maternités ont tendance à demander la pose de la péridurale dès l’arrivée sur place. Cela évite le risque que l’anesthésiste ne soit plus disponible au moment où il aurait fallu la faire. L’inconvénient, c’est que cela peut ralentir le travail…
Pendant le travail, vous serez seule avec votre compagnon en salle de naissance, vous n’aurez donc pas à mettre le masque, sauf quand quelqu’un entre dans la pièce, notamment la sage-femme qui vient vous ausculter régulièrement. Une fois la dernière phase de l’accouchement arrivée, tout dépendra de votre sage-femme, il ou elle pourra vous demander ou non de porter le masque. Sachez que normalement vous devrez le porter mais beaucoup de sages-femmes comprennent la difficulté d’accoucher avec un masque, c’est pourquoi elles sont plus flexibles. Pour certaines d’entre vous, vous arriverez à faire totalement abstraction du masque, pour d’autres cela est vécu comme une vraie souffrance car vous avez l’impression d’étouffer. Le mieux est d’en parler avec le personnel hospitalier pour dissoudre les craintes. Sachez que pendant l’effort expulsif, on n’a pas le droit de vous obliger à porter un masque, mais dans ce cas il faut que le ou la sage-femme porte un masque spécifique pour une protection adaptée.
En suite de couche, les procédures pour les visites du papa diffèrent selon les maternités. A Paris, seules 2 maternités acceptent les papas la nuit. D’autres ne les accueillent que l’après-midi de 14h à 17h ou de 14h à 20h. Parfois, s’ils sortent, ils ne peuvent pas revenir de la journée. Tout cela est à voir avec votre maternité en particulier.
Selon les maternités encore, les sorties précoces peuvent être favorisées après l’accouchement avec un suivi par un ou une sage-femme libérale à domicile.
Sachez que même en cas d’infection, les experts ne recommandent pas de séparer le bébé de la mère, et que l’allaitement est toujours conseillé. Contamination ou pas, le lavage des mains devra être systématique avant de toucher le bébé.
La situation évolue au jour le jour dans les maternités, et ces nouvelles mesures ne sont certainement pas les conditions dont vous rêviez. Gardez en tête qu’elles ont été mises en place pour protéger mères et enfants, ainsi que les populations à risque, et que vous pourrez vous rattraper dès la fin du confinement pour passer de tendres moments en famille !
En conclusion, ce reconfinement est plus souple à la fois sur la politique d’accompagnement en salle de naissance, le suivi des rendez-vous médicaux et des cours de préparation, etc. mais il reste des mesures à respecter qui dépendent beaucoup de votre maternité et de votre sage-femme.
