Qu’est-ce que le baby blues ?
Le baby blues est une déprime passagère qui survient quelques jours après l’arrivée de bébé. Alors que vous devriez être la plus heureuse et que tout le monde vous envie cet adorable nouveau-né, vous vous sentez irritée, débordée, triste. Vous avez l’impression de ne pas être à la hauteur, que toutes les tâches qui vous attendent sont insurmontables. Un sentiment de culpabilité apparaît, accompagné de crises de larmes, de stress, de chagrin et de mauvaise humeur. Cet état ne vous ressemble pas et vous n’arrivez pas à lutter contre. Rassurez-vous : vous n’y êtes pour rien et vous n’êtes pas seule ! On estime que deux jeunes mamans sur trois connaissent le baby blues à leur retour à la maison.
Le baby blues ne touche pas que les femmes : depuis peu, il est également reconnu chez les jeunes papas, qui peuvent se sentir mis à l’écart, mal à l’aise face au bébé et avoir du mal à trouver leur place dans leur nouvelle famille.
D’où vient le baby blues ?
L’arrivée d’un enfant provoque un grand bouleversement, tant sur le plan physique que sur le plan mental ! La fatigue accumulée depuis la naissance de bébé, et peut-être même pendant votre grossesse, a raison de vous : cet épuisement vous donne une sensibilité à fleur de peau et rend vos émotions difficiles à contrôler. Les douleurs de l’accouchement, les kilos à perdre et ce corps soudainement vide après avoir porté la vie pendant neuf mois sont autant de désagréments qui viennent se greffer à votre mal-être.
Sur le plan physiologique, la chute des hormones n’est pas étrangère à la survenue de ce passage à vide. Enceinte, vous vous sentiez sur un petit nuage. Quelques heures après l’expulsion du placenta, la sécrétion des hormones oestroprogestatives de la grossesse commence à diminuer pour ensuite chuter de façon soudaine au troisième jour après l’accouchement. Ce chamboulement hormonal brusque peut avoir des répercussions sur le moral d’une jeune mère !
Le baby blues s’installe, que faire ?
Dans un premier temps, n’hésitez pas à en parler à votre entourage et à demander de l’aide. Le papa, vos amies, votre famille peuvent vous donner un coup de main bienvenu pour s’occuper de bébé et vous permettre de vous reposer et de récupérer quelques heures de sommeil. Changez-vous les idées, allez faire de longues balades, prenez le temps de prendre de bons repas équilibrés, grappillez tous les moments de détente qui s’offrent à vous et profitez-en sans aucune culpabilité !
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Vous pouvez également parler de vos états d’âme à des personnes extérieures, par exemple, au personnel soignant de la maternité, à votre sage-femme à la maison, à la PMI de votre commune. Formés pour épauler les jeunes mères, ils vous aideront à dédramatiser, à prendre vos marques dans votre nouvelle vie et vous donneront de précieux conseils pour bien vous occuper de bébé.
Dans la grande majorité des cas, cet état dépressif est passager et rentre dans l’ordre sans aucun traitement, en dix à quinze jours.
Si le baby blues perdure au-delà de deux semaines et si d’autres symptômes apparaissent (crises d’angoisse, perte d’appétit, désintérêt pour le bébé…) il peut s’agir d’une dépression post-partum, qui s’ancre dans la durée. Elle nécessite un suivi médical. Vous pourrez donc être amenée à consulter un psychologue, qui vous aidera à créer de précieux liens avec bébé et à surmonter ce tsunami d’émotions qui a transformé votre quotidien.
Dans tous les cas, vous n’êtes pas seule, et même si le sujet est souvent tabou, il ne faut pas hésiter à tirer la sonnette d’alarme le temps de prendre vos marques. L’arrivée d’un enfant est un véritable chamboulement et vous reprendrez bien vite le dessus sur cette déprime passagère pour profiter pleinement de votre plus beau rôle, celui de maman !
