- D’où vient la dépression prénatale ?
- Dépression prénatale : comment la reconnaître ?
- Y’a-t-il des risques pour bébé ?
- Comment traiter la dépression chez la femme enceinte ?
D’où vient la dépression prénatale ?
Vous êtes enceinte, vous allez bientôt avoir un joli bébé et former la famille de vos rêves, vous devez donc forcément nager en plein bonheur, non ? Dans l’esprit collectif, grossesse = joie, il serait donc presque déplacé pour une future maman d’avouer qu’elle a des angoisses, des baisses de moral, et même qu’une véritable dépression lui gâche la vie.
Parce que la dépression prénatale n’est pas toujours diagnostiquée, il est assez compliqué d’obtenir des statistiques quant à sa prévalence.
D’où viennent alors ces troubles qui occultent tout moment de joie et qui empêchent de se projeter sereinement dans la suite de la grossesse et l’après accouchement ? On distingue plusieurs facteurs qui favorisent la dépression quand on attend un enfant :
• Les changements hormonaux peuvent favoriser des troubles dépressifs. Œstrogènes et progestérone s’activent chaque jour, et cette valse des hormones peut provoquer des tsunamis émotionnels.
• Des difficultés qui surviennent pendant la grossesse peuvent aussi favoriser un état dépressif : une séparation, la perte d’un être cher, une situation précaire, un isolement, une agression ou une maladie peuvent impacter la santé mentale des femmes enceintes.
• La dépression sera favorisée si la grossesse n’était pas spécialement voulue, si la future mère a connu des problèmes dans son enfance, ou si elle a déjà été touchée par un trouble dépressif par le passé.
La dépression peut survenir chez la femme enceinte dès les premiers mois de grossesse – parce que cette grande nouvelle a créé ou fait remonter des angoisses – comme en fin de grossesse. L’accouchement qui approche, le fait de plonger bientôt dans une vie totalement nouvelle, dans laquelle tous les repères s’effacent peut conduire à une véritable dépression. Elle est à distinguer du ras-le-bol que connaissent beaucoup de femmes au dernier trimestre : la nausée de fin de grossesse, les interdictions alimentaires, la prise de poids peuvent être source d’une certaine frustration… sans commune mesure avec une véritable dépression, qui pourra d’ailleurs perdurer après l’accouchement et se muer en dépression post-partum. Il est donc primordial de savoir reconnaître un état dépressif, pour pouvoir mettre les solutions adéquates en face et sortir de ce cercle vicieux.
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Dépression prénatale : comment la reconnaître ?
Derrière un sourire de façade se cachent des signes qui ne trompent pas.
• Les futures mamans atteintes de dépression pré-natale ont généralement peu d’entrain pour les tâches du quotidien, qu’elles effectuent machinalement.
• Elles s’alimentent peu, ou au contraire mangent à outrance.
• L’irritabilité, la mauvaise humeur, la tristesse font partie des symptômes de la dépression prénatale.
• Les troubles du sommeil sont aussi de la partie : les pensées négatives, le stress et l’anxiété s’invitent la nuit et rongent le temps de récupération, créant ainsi une fatigue excessive et un manque d’énergie au quotidien.
• La préparation de la naissance de bébé n’est pas source de joie et peut même être vécue comme une contrainte. Certaines futures mamans négligent leur suivi de grossesse. Elles ont des comportements à risque (consommation de tabac, alcool…) qui pourraient porter atteinte à l’enfant ou des pensées suicidaires.
Y’a-t-il des risques pour bébé ?
Il est désormais prouvé que le fœtus ressent les émotions – positives comme négatives – de sa mère. Si celle-ci est soumise à de hauts niveaux de stress, le corps libèrera de forts taux de cortisol, qui impacteront aussi l’enfant in utero (1). Le risque d’accouchement prématuré va alors augmenter. Et à la naissance, les bébés peuvent s’avérer plus agités, présenter des troubles du sommeil, pleurer plus souvent, et avoir des difficultés à créer un attachement affectif avec leur mère.
Parce que la dépression prénatale peut avoir des conséquences sur la santé de bébé, et parce qu’elle peut, après l’accouchement, se muer en dépression post-partum, il est primordial de la traiter dès les premières manifestations.
Comment traiter la dépression chez la femme enceinte ?
Au quotidien, essayez de vous accorder des moments à vous, sans pression. Vous pouvez pratiquer une activité physique douce comme la marche, la natation ou le yoga ou faire de la méditation pour vous vider l’esprit. Adopter une alimentation saine, sans carences est toujours une bonne idée : elle jouera sur votre moral, mais aussi sur la santé de bébé. Et pourquoi pas vous accorder de temps en temps une pause détente : coiffeur, massage, shopping…
Si les symptômes sont profonds et perdurent, il est essentiel de ne pas rester seule et d’oser demander de l’aide. La dépression prénatale nécessite une prise en charge dès son apparition. Vous ouvrir à un psychologue pourra vous aider à poser des mots sur votre mal-être, à comprendre son origine pour mieux appréhender ses manifestations.
Dans les cas les plus graves, les médecins peuvent prescrire des antidépresseurs – après avoir évalué la balance bénéfices – risques, et proposer une hospitalisation.
Vague à l’âme ou véritable dépression, il ne faut pas hésiter à confier vos angoisses et à vous ouvrir à une personne de confiance. Votre partenaire ou une sage-femme pourra vous aiguiller vers une prise en charge adaptée – pour mettre ainsi toutes les chances de votre côté, vivre votre grossesse pleinement, et retrouver un joli sourire avant la grande rencontre avec bébé !